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Selon les chiffres de l'Agence Régionale de Santé de Guyane, qui annonçait mardi 2.593 cas confirmés de Covid-19, 8 décès et 15 patients en réanimation, la situation sanitaire continue à se dégrader. L'inquiétude grandit dans le pays, confronté au manque d’infrastructures de soins permettant une prise en charge médicale des nombreux malades, alors que le pic de l’épidémie est attendu à la mi-juillet. Le pays est passé à la « phase 3 » du dispositif anti-épidémique, pour limiter à la circulation du virus, avec un « renforcement de mesures de restriction de circulation et l'augmentation des capacités de dépistage ». Mais l’annonce faite par le gouvernement de choisir les Guyanais et les Mahorais pour un essai thérapeutique semble faire autant de mal que le virus. La ministre de l’outre-mer, Annick Girardin, en déplacement mardi et mercredi dans le territoire a pu mesurer la température de la colère. Le président de la collectivité territoriale, Rodolphe Alexandre, et les deux sénateurs du pays, Antoine Karam et Georges Patient, ont exigé ce mardi 30 juin 2020, que l’essai thérapeutique mené par le professeur Karine Lacombe, consistant à injecter à des patients souffrant du Covid-19 le plasma de patients guéris, « n’ait pas lieu en Guyane ». Les Guyanais savent que la France a pris l'habitude de faire ses essais dans ses colonies.
